2021 : état des luttes
Dans cette nouvelle rubrique, vous pourrez trouver les luttes et les victoires majeures qui selon Quinoa valent d’être mises en lumière…
État des luttes féministes dans le monde / revue de presse spéciale 8 mars 2021
A retrouver ici, plein de ressources (témoignages, articles, actus, combats) sur l’avancée des luttes féministes et du statut des femmes à travers le monde! Une revue de presse en grande partie optimiste!
- Les FéminismeS du journal Causette – parce que nous aimons la ligne éditoriale, jusqu’à avoir repris leur slogan pour notre challenge photo : On nous prend pour les quiches!
- Grève des femmes : un outil d’émancipation à travers l’Histoire > Retour sur les dernières éditions du Collecti.e.f 8 maars (c’est la 3e cette année) – à retrouver dans les dossiers des Grenades (dans lesquels vous pouvez tout piocher les yeux fermés).
- Mais saviez-vous que l’origine de cette journée remonte au 8 mars 1857? Où à New York, pour la première fois, des femmes travailleuses, des ouvrières de l’habillement manifestèrent pour leurs revendications ». Pour en savoir plus sur les origines de cette journée devenue internationale, vous pouvez allez consulter cet article : Il était une fois des ouvrières américaine en grève…
- Et comme ces femmes ouvrières qui créèrent la première journée du 8 mars, il est important de rappeler que les femmes qui ont marqué l’Histoire sont très (très très) nombreuses à être oubliées. C’est ce qu’à rappeler notre super secrétaire Fatima Biberian en nous partageant ce site : L’Histoire par les femmes, accompagné d’un texte écrit de elle :« Je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces femmes que l’histoire a oubliées. Rendons leur hommage à elles et toutes les autres invisibles, invisibilisées, à celles qui se battent pour leurs sœurs, pour leur droits, pour avoir le droit de vivre dignement, d’être respectées, sans qui le monde ne tournerait pas rond. History is herstory! ».
- Un autre petit texte de notre chère coordinatrice Hélène Debaisieux : « J’ai quelques dates qui sont automatiquement dans mon calendrier chaque année et pour lesquelles je connais déjà le programme: je serai dans la rue . Le 8 mars (Journée des Droits des Femmes) et le 25 novembre (Journée pour l’élimination à l’égard des Femmes) en font clairement partie! J’adore l’énergie et la fougue qui vibrent dans toutes les rues de Bruxelles ces jours-là. Dommage que 2021 ne pourra entendre résonner nos cris et ne voir la ville se teindre de violet que partiellement… ».
- Déjà partagée sur notre mur facebook, cette série Arte s’arrête sur quatre cultures – en Chine, en Inde, en Indonésie et au Mozambique – où les femmes contrôlent et transmettent le pouvoir > Terres de femmes – A regarder sans hésiter!
- Alors que l’IVG est encore criminalisé dans de nombreux pays du monde et que non loin de chez nous, les femmes polonaises se voient retirer entièrement leur droit à l’avortement > En Pologne, l’avortement devient quasiment illégal après une décision de justice; nous vous proposons de vous pencher sur l’histoire de l’Interruption Volontaire de Grossesse en decryptant la chronique de Sylvie Lausberg, présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique : Il paraît que l’avortement, c’est tendance!
- Et parce que le corps des femmes est toujours sujet à polémiques, un autre sujet brûlant du moment est celui de la loi sur la gratuité des protections périodiques. L’Ecosse a été le premier pays a voté cette loi en novembre 2020 (oui oui seulement l’année passée) et pourtant, le pays (applaudi sur le moment) n’a été suivi jusqu’ici par AUCUN pays. En débat en Europe, la question de la précarité menstruelle fait parler mais n’émeut pas encore assez…
État de la jeunesse : entre périls et espoirs
Depuis le début de la crise sanitaire, ils et elles ne sont pas les premier-ère-s touché-é-s par le virus et pourtant.
Et pourtant, la jeune génération (18-25 ans) est touchée de plein fouet par la situation actuelle. Étudiant-e-s, au chômage, en recherche d’emploi ou travailleur-se-s : les jeunes sont stupéfaits et impuissants face aux confinements répétés, aux pertes de repères qu’ils entraînent et aux sacrifices que les gouvernements leur demande de faire. Isolement, précarité, frustration, désillusion et impossibilité de se projeter dans l’avenir : leur quotidien difficile mérite d’être raconté.
Nous avons donc décidé de répertorier ici plusieurs sources relatant cette « crise » de la jeunesse, les témoignages et les alternatives mises en places par les structures qui s’en préoccupent.
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Carte blanche publiée par Le forum des jeunes : « Il est urgent de donner des perspectives d’avenir à la jeunesse! »
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Carte blanche: «Une génération sacrifiée?» par la rectrice de l’ULB Annemie Schaus, publiée dans Le Soir
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Les jeunes et la COVID19 : impacts sur les emplois, l’éducation, les droits et le mal-être mental – rapport d’enquête mondial 2020
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Dossier dans le magazine Imagine : 2021, le futur leur échappe – numéro de janvier-février 2021 (dossier spécial co-réalisé avec les 18-25 ans)
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Editorial dans le magazine Imagine – numéro de janvier-février 2021 – Une jeunesse en clair-obscur
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Emission radio sur France Culture – « Les pieds sur terre » par Sonia Kronlund – Pandémie : des étudiants sacrifiés
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En ce début d’année 2021, l’équipe de Quinoa a désiré revenir sur les dernières avancées politiques et sociales qui ont vu le jour pendant l’année 2020.
Parce que si la crise sanitaire a occupé la grande majorité de l’actualité médiatique, de nombreux événements se sont déroulés dans le monde : des événements salvateurs qui méritent d’être soulignés!
Toute l’équipe de Quinoa s’est livrée à un petit exercice : lister, parmi les temps forts de 2020, ceux qui selon chaque membre, aurait mérité plus de résonance.
Petit état des luttes…
Damien Charles (Mobilisations, Formations BRICO) :
Meilleur(s) moment(s) de 2020 : « Je n’arrive pas à me décider entre la légalisation de l’avortement en Argentine le 30 décembre (et la dépénalisation de l’avortement en Nouvelle-Zélande en mars par ailleurs) et le referendum constitutionnel au Chili en octobre… ».
Grosses victoire pour les mouvements sociaux latinos, surtout si on rajoute la défait électorale des putschistes en Bolivie.
Mon souhait pour 2021 : « Le début d’une insurrection sociale, féministe, antiraciste et écologique… On peut rêver non? »
Charlotte Limborg (Partenariats Nord-Sud)
Meilleur(s) moment(s) de 2020 : « La fin de l’ère Trump (je ne dis pas la victoire de Biden, car je ne suis pas forcément ravie de ça, mais je suis ravie de la fin de Trump ! »
Mon souhait pour 2021 : « La vaccination mondiale, efficace, équitable pour tous et gratuite ».
Jeanne Babar (Formations)
Meilleur(s) moment(s) de 2020 : « Je pense aux mobilisations Black Lives Matter dans le monde mais plus spécifiquement à celle qui a eu lieu début juin à Bruxelles et qui était vraiment inédite par son ampleur. Et puis la ratification du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), teinté par la mauvaise nouvelle du vote « contre » de la Belgique.
Mon souhait pour 2021 : « Que 2021 ne soit pas l’année du retour à l’a-normal mais marque un changement de cap! Même si je n’y crois pas vraiment, je continue de l’espérer. »
Hélène Debaisieux (Secrétaire générale – Coordination)
Meilleur(s) moment(s) de 2020 : « Terminer l’année 2020 (30/12/20) avec les visages rayonnants et émus des femmes (https://www.bbc.com/news/world-latin-america-55475036) argentines qui ont enfin droit à l’avortement, c’était vraiment un beau moment qui m’a personnellement touché! Plus proche de nous, en Belgique, la fin du rabattement du congés de maternité en cas de maladie ou chômage pendant la grossesse faisait clairement partie de ces nouvelles qui font du bien : https://www.one.be/public/detailarticle/news/conge-de-maternite-15-semaines-pour-toutes/). Sans oublier qu’en plus de ça, le congé de paternité / co-parent est passé à 15 jours aussi (https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-conge-de-paternite-passera-a-15-jours-en-2021?id=10636317). Bref de belles nouvelles pour les droits des femmes et l’égalité ».
Mon souhait pour 2021 : « Prendre le covid comme une réelle opportunité de décroissance et de priorisation du climat et de l’environnement dans les décisions politiques: Why 2021 could be turning point for tackling climate change.
Et le fait que la Belgique ait ENFIN un accord national montre un bon signe, mais on est loin de ce qui est nécessaire. »
Pauline Forges (Animations en milieux scolaire et associatif)
Meilleur(s) moment(s) de 2020 : « La légalisation de l’avortement en Argentine !
Et ce que je souhaiterais pour 2021 : la fin des féminicides partout dans le monde (avec en tête une chanson découverte cette année et qui me donne chaque fois des frissons : Vivir Quintana – Canción sin miedo ft. El Palomar )
Fatima Biberian (Accueil – Secrétariat – Coordination projet alternatives locales – Centre de documentation)

Laïss Barkouk (Promotion, Community management)
Meilleur(s) moment(s) de 2020 : « Pour moi, ça concerne la situation des migrant.e.s et des immigré.e.s. Si on est encore loin d’un apaisement ou de solutions satisfaisantes, certaines avancées ont tout de même eu lieu. Tout d’abord en France, l’agriculteur Cédric Hérou, figure de l’aide aux migrant.e.s a été relaxé en mai 2020 après un procès pour lequel il était condamné pour avoir aidé plus de 150 personnes à traverser la frontière italienne vers la France. Cette décision judiciaire marque un tournant majeur : le délit de solidarité n’est pas reconnu! Aussi, au Portugal, pendant la crise sanitaire, l’état a décidé de régularisé ses immigré.e.s pour les protéger du Corona. Une première! Enfin, 2020 est l’année de naissance du bateau Louise Michel, le navire humanitaire mis à flots par l’artiste Banksy pour secourir les migrant.e.s en Méditerranée.
Mon souhait pour 2021 : « Je souhaiterais que l’on sorte de cette dynamique de confinements répétés, qu’on libère enfin la culture et ses lieux dits « non-essentiels », que la jeunesse cesse d’être culpabilisée pour vouloir faire autre chose que rester entre quatre murs, que l’on cesse la répression systématique et le matraquage des amendes. Aussi, que la police soit jugée à la hauteur de ses crimes et que les manifestations soient à nouveau autorisées avec l’ampleur qu’elles méritent (j’espère par exemple que le 8 mars pourra se faire en grand!). Bref, que l’on puisse faire autre chose que du shopping! »
Irene Garlanda (Administration – Finance)