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Arpentage #2 · Un féminisme décolonial

 

page Visuel arpentage #2

Avec « A l’Arrache », Quinoa te propose une lecture collective de l’essai « Un féminisme décolonial » de Françoise Vergès, écrit en 2019.

Le féminisme entend l’émancipation de toutes les femmes. Force est de constater son accaparement par les classes blanches, bourgeoises, proches du pouvoirs. On retrouve par ailleurs des idéologies racistes dans les discours de défense des droits des femmes, lorsqu’il est par exemple question de hijab ou de burkini.

Comment mettre au cœur des luttes féministes l’antiracisme, l’anticapitalisme et l’anti-impérialisme ? Comment faire en sorte que l’émancipation des femmes blanches soit aussi celle des  personnes racisé·e·s ? Comment empêcher que le féminisme ne se mette au service d’une idéologie néolibérale et néocolonialiste ?

Manifeste pour un féminisme inclusif et intersectionnel, cet essai met à nu la mécanique raciste et néolibérale, qui, sous couvert de « féminisme », exploite, dénigre et oppresse les populations ‘non-blanches’.

«Pourquoi se dire féministe, pourquoi défendre le féminisme, quand ces termes sont tellement galvaudés que même l’extrême droite peut se les approprier ? Que faire quand, alors qu’il y a dix ans les mots « féministe » et « féminisme » portaient encore un potentiel radical et étaient jetés comme des insultes, ils font désormais partie de l’arsenal de la droite néolibérale modernisatrice ? »

Jeudi 17/06 de 18h30 à 22h
en présentiel et en extérieur

Mundo-b, 26 rue d’Edimbourg 1050 Ixelles

>> Lien vers l’événement Facebook <<

Un arpentage, c’est quoi ?

ça déchire‘Arpenter’ un livre, c’est explorer collectivement son contenu pour s’initier à sa thématique. Concrètement, on déchire un livre en autant de parties qu’il y a de lecteurs et lectrices. Chacun-e lit son extrait. Cette pratique est apparue dans la culture ouvrière dès la fin du 19e siècle et a été développée par l’éducation populaire : une séance de lecture morcelée puis partagée permet à chacun-e de s’approprier l’œuvre et au groupe de se construire une culture commune. En déchirant, on désacralise et on retisse du sens et du lien !

 

 

 

Session « à l’Arrache » #2

Avec pour objectifs de découvrir des écrits d’auteur-e-s de tous horizons, par le biais de l’intelligence collective, mais aussi de s’outiller dans la déconstruction des différents mécanismes de domination, « A l’Arrache » propose à chacun-e de devenir acteur-actrice de sa lecture en la repartageant au groupe ! L’atelier permettra aussi d’explorer d’autres ressources -littéraires, multimédias, bd, cinéma, sonores- autour de la thématique, et réaliser une cartographie de ce qui a été co-construit durant la session.

En pratique :

  1. Inscris-toi ci-dessous, c‘est gratuit 😉
  2. Quinoa t’envoie un extrait du livre par courrier/mail (un maximum de 15 pages). laisse-nous bien toutes tes coordonnées pour que nous puissions te l’envoyer.
  3. Rendez-vous le soir de l’atelier, le jeudi 17 juin, dans les jardins de Mundo-B, 26 rue d’Edimbourg 1050 Bruxelles) :
    -18h30 : intro thématique et pratique, présentation des participante-s ;
    -19-20h : lecture
    -20-22h : restitution

 

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Le Livre : Un féminisme décolonial (2019)

Dans ce livre, Françoise Vergès élucide l’objet du scandale. Le féminisme décolonial révèle les impensés de la bonne conscience blanche ; il se situe du point de vue des femmes racisées : celles qui, travailleuses domestiques, nettoient le monde ; il dénonce un capitalisme foncièrement racial et patriarcal.Ces pages incisives proposent un autre récit du féminisme et posent toutes les questions qui fâchent : quelles alliances avec les femmes blanches ? Quelle solidarité avec les hommes racisés ? Quelles sont les premières vies menacées par le capitalisme racial ? Pourquoi les néofascismes s’attaquent-ils aux femmes racisées ?

Ce livre est une invitation à renouer avec la puissance utopique du féminisme, c’est-à-dire avec un imaginaire à même de porter une transformation radicale de la société.

«Se dire féministe décoloniale, défendre les féminismes de politique décoloniale aujourd’hui, ce n’est pas seulement arracher le mot « féminisme » aux mains avides de la réaction, en peine d’idéologies, mais c’est aussi affirmer notre fidélité aux luttes des femmes du Sud global qui nous ont précédées. C’est reconnaître leurs sacrifices, honorer leurs vies dans toutes leurs complexités, les risques qu’elles ont pris, les hésitations et découragements qu’elles ont connus, c’est recevoir leurs héritages.»Françoise Vergès, Un féminisme décolonial (2019).

L’autrice : Françoise Vergès

portraitFéministe antiraciste, présidente de l’association « Décoloniser les arts », Françoise Vergès est militante (secours rouge, comité Palestine, mouvement contre l’installation d’un camp militaire au Larzac, Groupes d’Information Prisons et le Mouvement des femmes) et autrice de plusieurs ouvrages et articles en français et en anglais sur l’esclavage colonial, le féminisme, la réparation, le musée. (wikipedia)

 

 

Quinoa – Parcours décolonial

Cet arpentage se déroule dans le cadre du parcours ‘décolonial’ de Quinoa.

Quinoa a déjà lancé plusieurs processus en interne, tels que les processus « genre » et « gouvernance », aboutissant notamment à une charte et à un rassemblement de bonnes pratiques, mais également à revoir le contenu et les sources de nos animations et à porter une attention constantes à ces questions. La question antiraciste et décoloniale était une évidence : parce que c’est au cœur de l’identité de Quinoa, avec l’approche interculturelle, la décolonisation des imaginaires, la pensée systémique et une perspective post-coloniale des relations partenariales, mais aussi au regard d’une vision intersectionnelle qui nous est chère.

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